06 août 2013

Le Drapeau de Lester B, deuxième partie

HELL: Certes Hayde, certes. Capitaine, qui semble diriger les francophones.

VOIX: Qui c'est que c'est que vous pensez?

CAPITAINE: Plait-il, Ingénieur de vol Duceppe?

DUCEPPE: Bah rien, je demande sincèrement c'est qui. C'est grave.

CAPITAINE: Très grave.

DUCEPPE: Après tout le vote pour le drapeau aura lieu dans 10 jours, et s'il fallait que cette crise se prolonge...

HAYDE: Ça pourrait remettre en cause les cérémonies du Jour du Souvenir. Grands Dieux!

HELL: Nous avons de la pression, les amis. Mais je vous en donne ma parole: ce vote aura lieu le 22 octobre ou je ne me nomme pas Jack Hell.

CAPITAINE: Vous pourrez vous y mettre bientôt. Nous allons atterir dans quelques instants. Veuillez regagner vos sièges, messieurs-dames.

GIGI: *hihihi il m'a appellé 'dame', que c'est prestigieux*

HELL: Gigi, cesse de réagir comme une jouvencelle puérile à chaque compliment, à la longue, ça devient lassant.

GIGI: *Si on ne peut plus s'amuser...*

HELL: Si tu veux t'amuser, il y a un match de la série mondiale ce soir, et mon petit doigt me dit que les Cardinals vont gagner. Nous, on a du travail à faire.

GIGI: *Bon si c'est comme ça, je boude*

Et le Boeing 707 se posa en douceur à l'aéroport. Nos héros sortirent, alors que le personnel s'occupait des bagages.

HELL: Il est bien, cet aéroport d'Uplands.

HAYDE: Je crois qu'il vient de changer de nom, monsieur.

HELL: On est pas à un mois ou deux près, changer les habitudes c'est long... Tiens, prenez le réseau de métro en construction à Montréal. Si un jour on change le nom de la station centrale, bien des gens continueront à dire l'ancien nom.

HAYDE: Vous avez un point, monsieur.

Les formalités douanières remplies, ils sortirent de l'aéroport. Un officier de la RCMP les attendait à la sortie.

HELL: Bonjour.

SGT HARPER: Bonjour. Je suis le Sergent Connor Harper, dépêché afin de vous assister.

HELL: Merci, mon ami.

SGT HARPER: Par où voulez-vous commencer votre enquête, monsieur Hell?

HELL: Il nous faudra d'abord trouver qui est à la tête des exaltés francophones. Du nouveau à ce sujet?

SGT HARPER: Seulement le nom de l'organisme. Ils se nomment les Vrais Canayens.

HELL: Subtil. Et bien commençons. Et quelle est la première étape, Gigi?

GIGI: *...*

HELL: Bon, elle boude encore. La première étape, c'est d'embarquer dans la voiture gracieusement mise à notre disposition.

HAYDE: Vous ne manquez pas d'esprit méthodique, monsieur. Traversons donc la rue pour....

SGT HARPER: ATTENTION!

Une voiture passe en trombe juste devant eux.

HELL: Quelle était cette voiture?

GIGI: *Plymouth Barracuda 1964, 8 cylindres, 180HP*

HELL: Remarquable Gigi, j'ignorais que tu connaissais tant les voitures.

GIGI: *Seulement celles nommées après des créatures aquatiques. Et tu vois, je sais quand il faut travailler*

HELL: Tu as raison. Mes excuses. Ceci dit, nous devrions poursuivre cette voiture.

SGT HARPER: Mon Ford Galaxie n'en fera qu'une bouchée! Tout le monde à bord!

Le Sergent s'installa au volant et une poursuite à haute vitesse commença.

SGT HARPER: Enfer. Il prend le chemin d'Ottawa.

HAYDE: Voilà qui pourrait être fâcheux, monsieur. Une poursuite en pleine ville pourrait causer d'importants dommages colatéraux.

HELL: Sans compter que ça donne peu d'indices sur la destination finale. La voiture veut-elle aller à Ottawa, ou veut-elle traverser un des trois ponts menant à Hull?

SGT HARPER: A-t-on affaire aux fanatiques de Lord Edmund de Cornwall-Hawksbury....

HAYDE: ...maudit soit son nom...

SGT HARPER: ...ou aux Vrais Canayens.

HELL: Ou pire encore, à un autre groupe? Chose certaine, voilà les faubourgs d'Ottawa!

16 mars 2013

Le Drapeau de Lester B

12 octobre 1964 (quelque part entre Tokyo et le Québec)

HELL: Et bien voilà une belle enquête réglée en un temps record! Il y a trois jours à peine nous commencions notre dernière aventure et nous voilà déjà sur le chemin du retour.

HAYDE: Il est dur d'imaginer qu'il s'est tout de même passé pratiquement un an en temps réel entre la fin de nos dernières péripéties et le début de celles-ci, Monsieur.

HELL: Arrêtez de chipoter avec les détails Hayde! Profitez plutôt du confort de la première classe de ce chic Boeing 707.

HAYDE: Vous avez raison Monsieur. Je lève mon verre de scotch et trinque à votre majestueuse sagesse, Monsieur.

HELL: Voilà qui est mieux! Après tout, British Airways se targue d'avoir le meilleur service entre Tokyo et San Francisco. Et il y a des endroits pires dans le monde que San Francisco pour faire escale.

GIGI: *C'est vrai que c'est une ville si joyeuse et effervescente ces temps-ci! Je suis sûre que bientôt tout le monde viendra ici avec des fleurs dans les cheveux pour célébrer l'amour libre. Peut-être même que Ringo viendra... Ahhhhhhh RINGO!!!!!!!!!!!!!* (Gigi tombe ici spontanément dans les vapes comme il est de bon ton de faire en évocant son Beatles favori)

HELL: (en tapochant gentiment les joues de Gigi pour la faire émaner des vapes d'où elle est plongée depuis la phrase précédente) Sacrée Gigi! Ton admiration pour Ringo te perdra un jour. Ceci dit, prenons tout de même un peu de repos, je sens que nous aurons bientôt besoin de toute notre énergie.

HAYDE, HELL, GIGI ET TOUS LES AUTRES PASSAGERS SAUF PEUT-ÊTRE UN OU DEUX INSOMNIAQUES QUI S'AMUSENT: Zzzzzzzzz..... ronfle ronfle Zzzzzzzzzz.......

Après s'être reposés, avoir fait escale à San Francisco puis à Toronto, nos héros s'envolent paisiblement vers Montréal.

HELL: Enfin, le dernier vol. Il faut reconnaître que les avions de notre nouvelle compagnie aérienne nationale, Air Canada, ne sont définitivement pas aussi convivaux que ceux de British Aiways.

HAYDE: Le seront-t-ils un jour, Monsieur?

HELL: Peut-être, peut-être pas? Qui sait? (ouvrant un journal) Voyons ce qui se passe dans notre beau pays... Tiens donc, la Reine Élizabeth II et son dulciné repartent ce soir pour Londres. C'est de valeur que nous n'allions pas à Ottawa, nous aurions pu aller présenter nos hommages à nos bien-aimés souverains.

PILOTE: Bonjour,  ici votre capitaine. Je viens de recevoir un ordre de modification de vol afin d'ajouter une escale à Ottawa pour débarquer quelques-uns de nos passagers. Nous sommes désolé des inconvénients que cela pourrait vous causer.

HAYDE: Je crois que votre voeu sera réalisé Monsieur.

GIGI: "Chouette! Nous pourrons aller voir ma cousine Tiffany la tortue musquée qui vit dans la rivière des Outaouais!"

AGENTE DE BORD: Pardonnez-moi monsieur Hell, monsieur Hayde et mademoiselle Gigi, le capitaine aimerait vous parler dans le poste de pilotage.

HELL: Je sens que nous n'aurons pas le temps pour les visites de famille Gigi. Nous vous suivons mademoiselle...

CAPITAINE: Bonjour Hell, Hayde, Gigi... Vous aurez compris que si nous faisons un détour par Ottawa, c'est que le Très Honorable Lester B. Pearson a demandé votre assistance afin de résoudre une crise d'ordre national. Comme vous le savez, prochainement le Canada se dotera d'un nouveau drapeau et de nombreuses tractations ont lieu en coulisses afin d'éliminer toute rérérence à l'Angleterre. Or il semble qu'un groupe de fanatiques royalistes, non contents de voir l'Union Jack disparaître du drapeau ont brûlés les esquisses et manifestent en arborant le Red Ensign.

HELL: Le Red Ensign, pourquoi pas des carrés rouges tant qu'à ca!?!

CAPITAINE: Enfin, si ce n'était que des manifestations, ce ne serait pas si mal. Le problème, c'est que d'un autre côté, une bande d'enragés francophones veulent s'émanciper et couper tous les liens avec la royauté et menacent de kidnapper la Reine avant qu'elle se pousse chez elle.

HAYDE: Il faut donc les empêcher de nuire à sa Majesté, Monsieur.

HELL: Je comprends votre attachement pour l'Angleterre mais vous avez choisi de vivre au Canada. Et le Canada mérite d'être un pays libre où tous peuvent s'exprimer et ajouter à la diversité culturelle. De ce fait, je sens qu'il faudra autant combattre les exaltés francophones que les fanatiques royalistes. Capitaine, savez-vous qui dirige les royalistes.

CAPITAINE: Il s'agit de Lord Edmund de Cornwall-Hawksbury.

HAYDE: Horreur!

HELL: Seigneur Hayde! Vous me semblez tellement troublé que vous avez oublié de finir votre phrase par Monsieur.

HAYDE: Il s'agit un fantôme qui surgit de mon passé, Monsieur. Lord Cornwall-Hawksbury fût jadis un ami cher qui m'a trahi de la pire façon qu'il soit, Monsieur.

HELL: Et comment vous a-t-il trahi?

HAYDE: Ce sont de difficiles souvenirs, Monsieur. Me permettez-vous de remettre cette conversation à un épisode ultérieur Monsieur?

HELL' Certes Hayde, certes. Capitaine, qui semble diriger les francophones.

VOIX: Qui c'est que c'est que vous pensez?


22 mars 2012

Le Drapeau de Lester B - Ze preview

12 octobre 1964. À Ottawa, on s'active. La Reine Élizabeth II et le Prince Philippe repartent demain pour l'Angleterre. Mais un symbole de la royauté va bientôt disparaître. Le projet demandé plus tôt dans l'année par le premier ministre Lester B Pearson est sur le point de devenir concret: le Canada votera sous peu son nouveau drapeau à la Chambre des Communes. Presque 100 ans après la Confédération, la terre de Laurier, MacKenzie King et autres MacDonald aura enfin son propre drapeau, sans symbole britannique. D'intenses travaux et de palpitantes tractations ont lieu en coulisse; à quoi ressemblera la nouvelle identité canadienne?

Pendant ce temps, Jack Hell et ses amis reviennent paisiblement de Tokyo où leur dernière aventure a été un autre franc succès. Ce qu'il ne sait pas, c'est que son avion sera détourné pour aller résoudre une grave crise à Ottawa, une crise menaçant l'existence même de sa mère patrie.

Qui Jack Hell devra-t-il combattre (en plus du décalage horaire)? Qui menace la Nation? Quel fantôme du passé viendra hanter Hayde? Quel est le nom de la cousine de Gigi vivant dans la Rivière des Outaouais?

C'est ce que vous saurez en lisant le prochain épisode de Jack Hell: Le Drapeau de Lester B

(image en hommage à Hergé, sans vouloir briser aucun copyright ou offenser personne, au contraire, on a un immense respect et admiration pour son oeuvre)

17 mars 2012

Nukes en Stock, Épisode 10

GIGI: *Et qu'est-ce que ça dit?*

HELL: Mais ne voyez-vous donc pas?

HAYDE: Est-ce que ce savant salmigondis où les B sont subtilement insérés ici et là dans une satire sybilline qui paralyse cette saga en suspend depuis des lustres saurait insinuer le surprenant retour de ce satané Brett, Monsieur?

HELL: Brett, tout satané soit-il, ne saurait travailler avec un sale nazi. Il a des principes quand même. Et en plus ce serait trop facile.

GIGI: *Alors c'est quoi la réponse qu'on aille tomber dans un piège et qu'il se passe enfin de quoi! C'est pas que c'est long mais...*

HELL: D'accord, d'accord. Dans un premier temps, avez-vous vu "Bons baisers de Bratislava"?

HAYDE: Je crois avoir perdu quelques précieuses minutes de ma vie devant ce mièvre divertissement, Monsieur. Or à mon souvenir, n'étais-ce pas plutôt la célèbre actrice Karyn Van Hass qui était la vedette de ce long-métrage, Monsieur?

HELL: En effet, Hayde. Bérénice Babcock n'était qu'une figurante qui périssait lors de l'explosion de l'ambassade néerlandaise à la fin du film. Donc on peut déjà se dire que Knackwurst prépare une explosion.

GIGI: *Jusquà date, rien d'étonnant...*

HELL: (continuant sa diatribe en faisant fi des sarcasmes) Or où? Dans son message, Knackwurst mentionne une banane. Or vous n'êtes pas sans savoir que Banane est une ville portuaire du Congo, pays dans lequel on retrouve d'importants gisements d'uranium. Pays également colonisé par la Belgique, qui a un drapeau qui ressemble étangement au drapeau allemand mais dans l'autre sens, qui est situé entre l'Allemagne et les Pays-Bas, dont la capitale est Brussels et dont la cuisine est agrémentée de babeure.

HAYDE: Donc Knackwurst planifie de faire exploser une bombe bourrée d'uranium à l'ambassade de Belgique, Monsieur?

HELL: Exactement Hayde! Allons-y!

Notre trio dynamique se rend donc illico à l'ambassade de Belgique à Tokyo non sans une série de péripéties qui seront probablement incluse dans les suppléments d'une version DVD un de ses quatres.

KNACKWURST: Hell! Vous voilà enfin! J'ai presque failli attendre! Emparez-vous d'eux!

Aussitôt, une multitude d'hommes de main à l'air terriblement germanique entoure Hell, Hayde et Gigi.

HELL: Pas si vite Knackwurst! Comme j'avais subodoré un piège, j'ai amené des renforts. Allez-y les gars.

Aussitôt l'inspecteur Wagakuto et une foule de policiers japonais entoure les sbires de Knackwurst qui eux entourent Hell, Hayde et Gigi qui elle se faufile entre toute cette panoplie hétérogène de jambes pour se ruer sur Knackwurst. S'ensuit une formidable bataille digne des plus grandes épopées nippones à l'issue de laquelle il ne reste que quelques hommes et une sangsue sensuelle.

KNACKWURST: Il semble que vous auriez dû amener plus de renfort. Mes forces et les vôtres semblent s'annuler. Or moi j'ai une bombe atomique et pas vous. Et en plus j'ai votre sangsue en otage.

GIGI: *Ne l'écoutez pas Jack! Je ne suis pas un otage, je suis une fière combattante qui lui grignote violemment le tendon d'Achille!*

KNACKWURST: Ouch! Je sens ma jambe gauche légèrement faiblir.

HELL: Ce combat a assez duré! Hayde, savate je vous prie.

HAYDE: Avec plaisir, Monsieur.

D'une savate bien placée Hayde neutralise Knackwurst.

HELL: Que ferions-nous sans vos providentielles savates cher ami?

HAYDE: Nous trouverions un autre moyen de neutraliser l'ennemi, Monsieur et ce, au dépit d'un savoureux running gag.

HELL: (aux policiers) Amenez ce sinistre individu afin qu'il soit jugé pour tous ses crimes contre l'humanité.

GIGI: *Et pour l'odieux meurtre de ma cousine Li-Li l'anguille!*

KNACKWURST: Je me vengerai! Et en plus, vous n'avez pas encore désamorcé la bombe nucléaire que j'ai cachée dans le 3e tiroir à droite du bureau de l'ambassadeur.

HELL: Hayde, passez-moi ma combinaision anti-radiation que j'aille désarmorcer cet engin explosif.

Hayde s'éxécute aussitôt prouvant qu'on peut être en plein milieu d'une intrigue aux conséquences potentiellement funestes et rester un indispensable et prévoyant domestique.

HELL: On coupe ce fil-là, on inverse la polarité de celui-ci, on emballe le tout dans un joli paquet-cadeau entouré d'une épaisse couche de plomb et voilà une bombe nucléaire promptement mise hors d'état de nuire.

WAKAGUTO: On vous doit une fière chandelle M. Hell. Nous vous serons éternellement reconnaissant à vous. M. Hayde et Mlle Gigi d'avoir empêché une catastrophe qui aurait terni la tenue des Jeux Olympiques et fait rejaillir la honte sur tout le peuple japonais. Comment vous exprimer toute notre gratitude?

HELL: Nous n'avons fait que notre devoir M. Wakaguto. Gardez vos médailles pour les Olympiques. Tous ces athlètes qui se préparent depuis des années pour réaliser leur rêve en ont bien plus besoin que nous.

HAYDE: Voilà de sages paroles, Monsieur.

GIGI: *Je suis une pauvre sangsue solitaire et je suis loin de ma maison...*

HELL: Que chantes-tu là Gigi?

GIGI: *Rien, je cherchais juste un moyen de terminer cet épisode en musique... ça aurait été plus facile si Ringo était là...*

HELL: Ha! Ha! Sacrée Gigi!

06 juin 2011

Nukes en stock, Épisode 9

KNACKWURST: Il est temps de mettre en place le plan B.

UN PASSANT: B? C'est sûrement pas B pour Bref, ça fait depuis février qu'on l'attend!

KNACKWURST: Ah, taisez-vous sale passant qui n'avez rien à faire dans cette histoire!

Et d'un vil et viril tir de Walther Olympia .22, Knackwurst se débarassa de l'infortuné passant qui n'avait pourtant rien à faire dans cette histoire.

KNACKWURST: N'est-ce pas que je suis méchant?

OTTO ZRUTTURZ: Bien sûr, patron.

KNACKWURST: Ah, Otto, mon fidèle bras droit. Mais où étais-tu? On dirait que tu viens juste d'arriver. Tu étais parti voir les geishas, hein, fieffé folichon?

OTTO ZRUTTURZ: Mais non, patron. Vous savez très bien que j'étais parti faire la file à l'aéroport Haneda pour trouver des billets sur le premier vol de la Panam vers les États-Unis pour notre fuite après le succès de notre plan.

KNACKWURST: Mais pourquoi est-ce que ça a été si long?

OTTO ZRUTTURZ: L'aéroport est très achalandé. C'est pour ça que le gouvernement parle de construire un nouvel aéroport

KNACKWURST: Un nouvel aéroport? Comme je suis un expert en géographie japonaise et que j'aime bien en parler dans le seul but d'étirer les choses, je vois bien qu'ils pourront juste envoyer ça dans le district de Shibayama. Ça va faire tout un tollé.

OTTO ZRUTTURZ: Oui patron, mais ce n'est pas notre problème. Nous, on doit s'occuper du plan B.

KNACKWURST: En effet mon brave et loyal Otto, en effet. Alors voici, prends-le en note, et assures-toi d'en échapper une copie pour que cet empêcheur de tourner en rond de Jack Hell la découvre, comme ça nous pourrons lui tendre un piège.

OTTO ZRUTTURZ: Je vous écoute, patron.

KNACKWURST: Plan B: Bérénice Babcock en Babouches est Bonne dans Bons Baisers de Bratislava en Bouffant une Banane au Babeurre.

OTTO ZRUTTURZ (écrivant) ...au babeurre. Que voilà un excellent plan B. Pensez-vous que Hell saura déchiffrer le message codé pour tomber dans le piège?

KNACKWURST: Bien sûr. Ça sera un jeu d'enfant pour lui.


// Quelques heures plus tard, au temple Senso-Ji //

HELL: Enfin, nous y sommes

HAYDE: Oui monsieur. Si je puis me permettre, ce fut une folle clavlaca... clavlaca... cadlav.. calvar... épopée, monsieur.

HELL: Tiens donc Hayde, seriez-vous donc incapable de prononcer le mot cavalcade correctement?

HAYDE: J'en ai bien peur monsieur. Ce mot a fait trébucher des générations entières de Hayde, monsieur, de mon aïeul Ebenezer Bradley Hayde the Elder jusqu'à votre humble serviteur, monsieur.

HELL: Je ne vous en tiendrai pas rigueur.

HAYDE: Merci monsieur. 18 générations de Hayde vous remercient, monsieur.

HELL: Certes Hayde, certes. Mais ce fut effectivement une folle cavalcade. S'il nous prenait l'envie de raconter comment nous avons retrouvé la trace de Knackwurst et comment sommes arrivés ici, personne ne nous croirait tant c'était rocambolesque.

HAYDE: Je suis bien d'accord, monsieur.

HELL: Voilà pourquoi nous ne raconterons cette histoire à personne.

GIGI: *De toute façon, ce n'est pas comme si nous racontions cette histoire, puisque nous la vivons*

HELL: Bien vrai Gigi. Nous garderons donc pour nous l'intervention inusitée dans notre aventure de tous ces gens aussi éclectiques que serviables, dont le preneur de son de ce jeune groupe prometteur "The Kinks" qui viennent de sortir un premier album ma foi fort rafraichissant

GIGI: *Ça ne vaut pas Ringo*

HELL: Je sais Gigi, je sais. N'empêche que sans lui, nous ne serions pas ici. Nous devons donc trouver des indices pour savoir ce qui est arrivé à ce salopard de Knackwurst.

HAYDE: Regardez monsieur, un papier.

HELL: Certes Hayde, certes, c'est un papier. Le papier (du latin papyrus) est une matière fabriquée à partir de fibres cellulosiques végétales et animales. Il se présente sous forme de feuilles minces et est considéré comme un matériau de base dans les domaines de l’écriture, du dessin, de l’impression, de l’emballage et de la peinture. Il est également utilisé dans la fabrication de composants divers, comme les filtres. Mais ça ne nous avance pas plus.

HAYDE: Oui monsieur, tout celà est bien vrai, mais regardez, il y a une inscription sur le papier.

GIGI: *Incroyable*

HAYDE: De plus, cette missive est rédigée de la main même d'Otto Zrutturz.

HELL: Et quelle est la spécificité d'Otto Zrutturz, à part d'avoir un nom et un prénom qui se lisent de la même façon dans les deux sens?

HAYDE: Il est le bras droit de Knackwurst.

HELL: Comment le savez-vous?

HAYDE: Vous n'êtes pas sans vous souvenir que pendant la Deuxième Guerre Mondiale, j'ai servi avec les forces du Marquis de Greenbellsworthydingle, monsieur.

HELL: Oui, oui, et vous vous êtes battu en duel contre Knackwurst. Vous l'avez déjà dit, je ne sais plus si ça fait quelques heures, un an et demi ou 6 épisodes, mais c'est connu.

HAYDE: Je sais monsieur. Mais déjà à cette époque, l'obersturmführer Frank Von Knackwurst avait comme assistant le tout jeune untersturmführer Otto Zrutturz. Depuis toujours, ces deux individus sont des acolytes dans le domaine du mal, monsieur.

HELL: Je vois. Et cette inscription sur la feuille, que dit-elle?

HAYDE: Voilà, monsieur: Bérénice Babcock en Babouches est Bonne dans Bons Baisers de Bratislava en Bouffant une Banane au Babeurre.

HELL: Incroyable.

GIGI: *Tu parviens à comprendre de quoi?*

HELL: Mais bien sûr Gigi. C'est si simple. C'est le Plan B de Knackwurst.

GIGI: *Et qu'est-ce que ça dit?*

05 février 2011

Nukes en stock, Épisode 8

HAYDE: L'aile de poulet Buffalo, monsieur. J'ai même la recette, monsieur. Il s'agira d'en administrer aux lutteurs sumo et tout incident sera évité.

GIGI: *Il faudra néanmoins neutraliser Helmut*

HELL: Voilà donc une épineuse question à laquelle, après plusieurs mois de cogitement intensif, il serait difficile de répondre. Qui plus est, il ne faut pas oublier cette grosse saucisse de Von Knackwurst.

HAYDE: Je me réserve Von Knackwurst pour la fin, Monsieur. Entretemps,
Dorothy Crowfoot Hodgkin m'a également suggéré que l'ingestion de bière combinée au visionnement d'événements sportifs pourrait potentialiser l'effet de l'aile de poulet buffalo, Monsieur.

WAGAKUTO: De la bière et du sport, quelle combinaison bizarre! N'est-ce pas contre productif? Pourquoi pas plutôt leur faire ingérer du fugu volontairement improprement découpé en sushi... ce serait à la fois une mort noble et rapide?

HELL: Parce que petit 1, le poisson, ça pue et qu'il serait facile de nous sentir arriver. Petit 2, vos collègues lutteurs sumo sont sans aucun doute au courant des propriétés toxicologiques de ce poisson délicat. Petit 3, on ne veut pas les tuer, on veut les neutraliser.

HAYDE: Ceci dit la bière pourrait être également la solution pour Helmut, Monsieur. Tout le monde sait pertinemment que les Allemands vouent un culte à cette boisson pour laquelle ils ont même édictée une loi de pureté, la fameuse Reinheitsgebot, datant de 1516, Monsieur.

HELL: En effet, si nous déguisions Gigi en plantureuse bavaroise munie de 8 bocks de bière bien remplis, Helmut serait distrait et nous pourrions lui asséner quelques coups du premier objet contondant venu ce qui le neutraliserait au moins assez longtemps pour faire un festin d'ailes de poulet digne d'un match de football (précision pour les improbables lecteurs internationaux ainsi que Mr Hayde: football américain).

WAGAKUTO: Justement, il y a un championnat universitaire de football (toujours américain) dont la finale est retransmise à la télé aujourd'hui.

HELL: Depuis quand y a-t-il des championnats universitaire de football (ai-je besoin de préciser américain?) au Japon?

WAGAKUTO: Depuis 1947, conséquence directe de l'influence qu'ont eu les Américains sur notre jadis glorieuse nation suite à notre déshonorable défaite qui amis fin à la seconde guerre mondiale.

GIGI: *Il n'y a donc pas personne pour me demander mon avis sur ce plan foireux? Tout le monde sait que je n'ai pas de mains pour tenir 8 bocks de bière, vides ou plein!*

HELL: Gigi, cesse de chiâler. Tu es la seule représentante du sexe pour qui nous avons tous un faible que nous avons sous la main. Nous ferons tenir les 8 bocks de bière avec quelques bouts de ruban adhésif et voilà.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Avec un peu de make up, de ruban adhésif et un joli costume de toutoune blonde décolletée avec des lulus et 8 litres d'Augustiner Oktoberfestbier, Gigi fût transformée en plantureuse bavaroise et tous prirent la direction des vestiaires où Helmut et les lutteurs sumo radioactifs se terrent. Rendu là, Gigi se met à se trémousser et aguicher très peu subtilement Helmut en lui passant un gros bretzel sous le nez.

HELMUT: Ach! Que voilà donc une jolie sangsue sensuelle déguisée en plantureuse bavaroise tenant 8 bocks bien remplis de ma bière favorite. Que me voilà distrait. D'autant plus que si le contact de tout ces éléments radioactifs à décuplé mes capacités intellectuelles, il a également réduit à néant ma force herculéenne. Un simple coup de pantoufle pourrait me faire tomber dans les pommes pendant plusieurs minutes.

HELL (pantoufle à la main): Ne prenons donc pas de chance et donnons-lui en 2. Ou 3. Ou toute une flopée, c'est tellement amusant.

Helmut ainsi trop facilement neutralisé, un immense festin d'ailes de poulet Buffalo et de bière (celle qu'Helmut n'a pas bue) couplé au visionnement de la finale du championnat universitaire de football américain (c'est moins long de préciser tout de suite que de faire des longues et redondantes paranthèses) a tôt fait de neutraliser les effets du régime enrichi de potassium, uranium, plutonium et chips Yum-Yum sur les pauvres lutteurs sumo.

HAYDE: C'est trop facile, Monsieur. On ne peut pas avoir vaincu la menace alors qu'il reste encore 2 épisodes à cette mirobolante aventure, Monsieur.

HELL: En effet, où est donc Von Knackwurst?

Plus loin dans la ville, au temple Senso-Ji...

KNACKWURST: Il est temps de mettre en place le plan B.

07 octobre 2010

Nukes en Stock, Épisode 7

GIGI: *Qu'est-ce qu'il y a? Ahhhhhhhhh, horreur!!!!!*

WAGAKUTO: Qu'avez-vous à crier "Horreur!!!!!!" ainsi? Pitié, horreur!!!!!!!


HAYDE (entrant en traînant Knackwurst proprement assomé et ficelé comme tout bon saucisson anglais): Qu'y a-t-il, monsieur?

HELL: J'ai marché sur une vieille gomme à mâcher abandonnée sur le sol. Dans mon cas, je criais horreur car c'est fort dégoûtant. Gigi criait horreur car pour elle, la consistance d'une gomme écrasée rapelle tristement le destin de son arrière-grande tante Lucille qui a trépassé écrasée par le sabot d'un orignal inattentif. Et pour Wagakuto, c'est l'horreur de savoir que le Japon peut-être en de rares circonstances comme celles-ci, malpropre et désordonné.

HAYDE: Merci monsieur. C'est pourtant vrai, monsieur, c'est bien une gomme. À saveur de menthe verte si j'en crois l'odeur, monsieur.

WAGAKUTO: Que ce soit à saveur de menthe verte ou à saveur de fèves de soya, c'est malpropre. Regardez, il a même laissé l'emballage.

HELL: Oh! Quel coup du hasard providentiel!

HAYDE: Que voulez-vous dire, monsieur?

HELL: Regardez sur l'emballage! Helmut a écrit la composition chimique du produit administré aux athlètes dans leur régime diabolique. Sachant ça, qu'en déduisez-vous?

GIGI: *Que c'est un très grand papier d'emballage, ou qu'Helmut écrit très petit*

HAYDE: Qu'en ayant la formule chimique, nous pourrons trouver une antidote, monsieur.

HELL: Et cette antidote est?

HAYDE: Je l'ignore monsieur. Je suis domestique, pas chimiste, monsieur. Je suis domestique, maître ès savate, philosophe, physicien, rimeur, bretteur, musicien, voyageur aérien, grand riposteur du tac au tac...

GIGI: *du tac au tac? quel nom charmant. Je devrais en parler à André Dubois, ce jeune scénariste prometteur*

HAYDE: ...vétéran de guerre, connaisseur en thé et inventeur dans mes loisirs. Mais je ne suis pas chimiste monsieur.

HELL: Quel dommage.

HAYDE: Toutefois, monsieur, je connais Dorothy Crowfoot Hodgkin. Son professeur à Cambridge était John Desmond Bernal, que j'ai connu à la guerre lors du développement des ports Mulberry.

HELL: Fascinant.

HAYDE: Qui plus est, monsieur, Dorothy Crowfoot Hodgkin a reçu tout récemment le prix Nobel de chimie pour sa recherche sur la vitamine B12.

GIGI: *Celle-là même qui a un impact anabolisant par son action nette sur la croissance! Comme pour les lutteurs sumo!*

HELL: Voilà. Dorothy Crowfoot Hodgkin pouirrait donc assurément trouver une façon de neutraliser le tout.

HAYDE: Le seul problème, monsieur, c'est que nous sommes au Japon, et elle, en Angleterre. Il nous faudrait un instrument de communication instantané pouvant couvrir 24 heures sur 24 un réseau gigantesque couvrant la planète tout en permettant une discussion en temps réel avec notre interlocuteur.

HELL: Le téléphone, Hayde?

HAYDE: Voilà, monsieur. Nous devrions aller au bureau de la sécurité, monsieur, pendant que Wagakuto escorte Knackwurst au poste de police le plus près.

HELL: Très bien. (quelques pas plus tard) Nous y voici.

HAYDE: Remarquable monsieur. Nous avons pu nous y rendre sans rencontrer de sbire, d'acolyte, de mercenaire, de fier à bras, de lieutenant ou de comparse.

HELL: Ben là, ça arrive des fois que les choses se passent bien.

HAYDE: Je téléphone, monsieur. Allo? Bonjour madame Crowfoot Hodgkin. Ici Edmund Percival Hayde. Oui, l'ami de votre mentor, John Desmond Bernal. Comment va-t-il, ce cher communiste? Ah, vous m'en voyez ravi, madame. Madame, je suis présentement en compagnie de mon patron, monsieur Hell et nous sommes à la poursuite d'Helmut, second du Frank Von Knackwurst. Oui, celui là, madame. Et il va donner aux lutteurs sumo un savant régime réduit en sodium et enrichi en potassium, magnésium, calcium, plutonium et uranium. Ou en plutonium et uranium enrichi, c'est comme vous voulez. Pardon? Oui madame, c'est bien ce que nous cherchons à faire. Comment dites-vous? Ah, très bien, merci madame. Transmettez mes salutations, madame.

HELL: Et alors?

HAYDE: Dorothy Crowfoot Hodgkin m'a parlé d'un nouveau produit alimentaire monsieur, sorti des laboratoires de recherche et développement américains tout récemment. Ce produit est un gouffre anti-vitaminique et saura restaurer les lutteurs sumo à leur état normal.

HELL: Et ce produit est?

HAYDE: L'aile de poulet Buffalo, monsieur. J'ai même la recette, monsieur. Il s'agira d'en administrer aux lutteurs sumo et tout incident sera évité.

GIGI: *Il faudra néanmoins neutraliser Helmut*