14 décembre 2008

Les Étoiles Mystérieuses (chapitre 6)

HAYDE: Mais qui nous a donc sauvé la vie ainsi, Monsieur?

HELL: Je l'ignore Hayde... je ne vois personne, mais je suis bien heureux du résultat quand même.

GIGI: *Oui... le bonheur est un fusil chaud*

HAYDE: Oh! regardez là-haut sur le toit! Quelqu'un qui s'enfuit, monsieur!

HELL: S'il s'enfuit, c'est qu'il ne désire pas rester ici! Taïaut! À l'assaut!


Une folle calvacade vers les toits commença, ce qui n'empêcha pas la conversation érudite de continuer.

HAYDE: Taïaut, monsieur?

HELL: Mais si. J'aurais pu aussi dire tichodrome, mais ça n'aurait pas eu le même effet, ce nom d'oiseau. Même si ce n'est pas un oiseau noir.

HAYDE: Certes monsieur, mais j'ignorais que vous connaissiez les expressions de la chasse au daim.

HELL: Vous plaisantez, Hayde? Mon arrière grand oncle Mart Hell était le plus grand chasseur de daim à l'est de Crookston, Minnesota.

HAYDE: Tout près de Thief River Falls, n'est-ce pas, monsieur?

HELL: Exactement, Hayde. Votre connaissance de la géographie américaine demeure spectaculaire, d'Anchorage à Key West. On voit que vous avez voyagé ici, là-bas et partout.

HAYDE: Oui monsieur, y compris à Kansas City.

GIGI: *Hey hey hey hey*

HELL: Que dis-tu Gigi?

GIGI: *Nous avons perdu notre cible de vue*

HAYDE: Demandons à ce groupe de vendeurs itinérants monsieur

HELL: D'accord.

VENDEUSE: Tarte au miel! Demandez mes tartes au miel sauvage!

HELL: Eh, toi, qui est-tu?

MARTHA: Mon nom est Martha!

HELL: Martha ma chère, as-tu vu passer un fuyard?

MARTHA: Non, mais j'ai des tartes au miel! Demandez mes tartes au miel sauvage!

HAYDE: Rien à tirer d'elle, monsieur. Tout comme de cette charmante Rita au kiosque voisin qui vend plein de bibelots inutiles comme des oignons de verre, ou des marteaux Maxwell en argent.

HELL: Allons voir ce garçon de pet-shop

GIGI: *Dans le sens de?*

HELL: Non non, il tient vraiment un pet-shop. Regarde, il a un singe pour l'aider, et surtout, il vend un joli chaton.

VENDEUR: Eh, laissez mon chaton seul!

HELL: Quel est votre nom?

MOUTARDE: Monsieur Moutarde.

GIGI: *vu son sale caractère, on devrait le nommer vil monsieur Moutarde*

HELL: *utilisons l'approche subtile* Vous avez des oiseaux?

MOUTARDE: Oui, celui-ci.

HELL: Et votre oiseau peut chanter?

MOUTARDE: Bien sûr. Tout comme ce raton laveur à la voix rauque.

HELL: Un raton roccailleux, j'aime l'idée.

MOUTARDE: J'ai aussi trois chats cool et des cochonnets. Mais faites-vite, je dois partir sous peu, je dois enterrer un pony qui est décédé. Et si vous cherchez votre fuyard, il est là-bas, dans l'entrée du métro.

HELL: C'est pourtant vrai. Mais pourquoi nous aider vous, et pas les autres vendeurs?

MOUTARDE: Parce qu'ici, tout le monde a de quoi à cacher à part moi et mon singe.

HELL: Merci. On vous revaudra ça un jour. En avant Hayde, avec prudence.

HAYDE: Cette chère prudence, monsieur.

HELL: Eh, vous! Vous n'arriverez pas à fuir! Sortez doucement.


Confondu par le ton déterminé de Jack Hell, l'individu en question sortit de l'entrée du métro.

HELL: Qui êtes vous, et pourquoi avez-vous descendu les faux Beatles qui nous menaçaient?

INDIVIDU APPRÉHENDÉ: Je suis le morse!

15 novembre 2008

Les Étoiles Mystérieuses (chapitre 5)

HELL: C'est une voiture qui veut de toute évidence nous percuter en pleine face, pourquoi?

HAYDE: Ne serait-il pas sage de demander au chauffeur d'éviter cette voiture, Monsieur?

HELL: Si mais celui-ci vient justement de sauter hors du taxi.

GIGI: *Nous sommes perdus!!!*

HELL: Mais non Gigi, nous sommes sur Bleeker Street. Regarde, Simon and Garfunkel sont justement en train d'écrire une chanson sur cette paisible avenue où nous allons mourir si nous n'évitons pas tout de suite cette voiture qui ma foi, est rendu à une distance dangereuse de nous maintenant.

HAYDE: Trop tard Monsieur, nous voilà percuté.

Un bang sonore précédé d'un crissement de pneus en mi majeur et suivi d'une symphonie de tôle froissée se fit alors entendre.

HELL: Ouch! Ça fait mal!

HAYDE: Êtes-vous correct, Monsieur?

HELL: Mais oui Hayde, juste quelques contusions. Et vous? Et Gigi?

HAYDE: Moi ça va Monsieur.

GIGI: *Encore, encore!*

HELL: Bon puisque nous sommes tous inexpliablement sains et saufs, allons voir les occupants de l'autre voiture.

En inspectant la voiture, nos 3 héros découvrent avec stupeur l'identité de ses occupants.

HAYDE: Ciel Monsieur, mais ce sont... ce sont...

GIGI: *Les Beatles!!!!!!! Wouhaaaaaaaaaaaaa!!!!!!!*

*JOHN: C'est qui cette hystérique? Décolle! T'es pire qu'une sangsue!

*GEORGES: Euh... c'est une sangsue... littéralement...

HAYDE: Bravo Georges, quel sens de l'observation. Ceci dit, quel curieux hasard de vous trouver ici.

*PAUL: De quoi tu parles mec? On est supposé se connaitre?

HAYDE: Mais c'est vous qui nous avez contacté suite à des menaces de morts. Je veux bien croire qu'on ne s'est jamais rencontré mais vous avez sûrement une idée de qui je suis puisque vous m'avez dérangé dans mon château de Mont-LaSarre.

*RINGO: Je crois que vous nous confondez avec quelqu'un d'autre. Nous on se sauvait d'une trallée de groupies hystériques dans cette rutilante Mustang pas encore disponible au grand public. Un certain Monsieur Pierre-Précieuse-Verte nous a dit que Bleeker Street serait vide aujourd'hui et voilà qu'on vous percute! Qu'est-ce vous vous faisiez ici?

HELL: Mais nous on vous recherchait. Il semble que Jacques Émeraude cherche à vous assassiner.

*JOHN: Bien que New York semble être une jolie ville pour mourir, je ne vois pas pourquoi on voudrait nous tuer. Nous ne sommes que les doublures des Beatles. Vous n'avez pas remarqué l'astérisque avant nos prénoms?

HAYDE: Me voilà légèrement confus, Monsieur.

HELL: C'est vrai que ça a été une dure journée-nuit. Parti de même, nous allons devoir travailler 8 jours par semaine pour retrouver les Beatles! Et où allons-nous les trouver?

*PAUL: Je vous dirais bien que vous pouvez conduire ma voiture mais elle est légèrement bousillée. Tout cela ne serait jamais arrivé si j'étais devenu un auteur de romans de poche (et non pas un auteur de romans poches, bandes de petits trublions). Selon moi, ils sont sweet fuck all nowhere, man.

*GEORGES: Peut-être que Michelle Mabelle pourrait les renseigner. Elle se tient généralement au Norwegian Wood sur Columbus Avenue.

HELL: Merci, nous allons aller la voir. Il ne suffit que de trouver un moyen de locomotion.

*RINGO: J'ai quelques billets pour voyager en autobus. Prenez-les.

HELL: Merci à vous. Est-ce que vous venez avec nous. Nous pourrions y aller tous ensemble voir cette Michelle Mabelle?

*JOHN: Non, nos visages sont trop connus. Peut-être que si nous retournions en URSS personne nous connaitrait mais ici, aucune chance.

HAYDE: Alors bonjour et adieu, Monsieur, Monsieur, Monsieur et Monsieur. Allons-y donc Monsieur.

HELL: En effet Hayde, allons-y!

GIGI: *En plus, ils ne ressemblent même pas tant que ça aux Beatles! Le vrai Ringo est beaucoup plus beau et il ne pointe pas un AK-47 sur nous.*

*RINGO: Bien observé Gigi! Maintenant vous allez mourir!

HELL: Zut, et moi qui avait cru à toute cette mise en scène.

Soudainement quelques sifflements étouffés se firent entendre et les faux Beatles s'écroulent inexorablement sans vie.

HAYDE: Mais qui nous a donc sauvé la vie ainsi, Monsieur?

28 septembre 2008

Les Étoiles Mystérieuses (chapitre 4)

PAT: C'est ici qu'ils sont les Beatles... et vous allez rester avec, mouhahaha!

HELL: Certes, ce sont les Beatles. Ou un redoutable fac-similé. Ces statues de cire sont des reconstitutions fort bien conçues des Beatles, mais je vois difficilement l'utilité de nous faire rester avec elles.

PAT: Oui mais je veux que quelqu'un surveille mes statues bon! Tout d'un coup qu'elles voudraient se sauver?

HAYDE: Si je puis me permettre monsieur, je crois que ce Hibulair a un grelot un peu desserré dans l'encéphale.

HELL: Je le crois aussi, Hayde. Mais ma vieille mère m'a toujours dit d'être gentil avec les mous de la gibelotte.

HAYDE: Votre mère avait des expressions savoureuses, monsieur.

HELL: Oui, et elle faisait un excellent poudding chomeur qui était très savoureux lui aussi. Ça commençait avec trois poches de cassonade et...

PAT: Dites, vous voulez vous préoccuper de moi?

HELL: Pas vraiment.

GIGI: *D'ailleurs on ne parle pas de moi depuis le début de cette conversation et je n'en fais pas toute une histoire*

HELL: Tout à fait vrai, Gigi. Tu est une sangsue exemplaire.

GIGI: *Merci, merci. Si seulement on pouvait retrouver ce beau Ringo maintenant*

HELL: Tu es exemplaire, mais tu es une groupie finie aussi... Mais tu as raison, nous devons retrouver les Beatles.

HAYDE: En effet monsieur.

PAT: Et moi?

HELL: Eh bien... je crois que vous pouvez faire une fascinante carrière comme sculpteur de cire. Il y a beaucoup d'argent à faire dans ce domaine. Vous pourriez par exemple recréer la scène finale de la World Series entre les New York Yankees et les Los Angeles Dodgers.

PAT: Los Angeles Dodgers, même après 5 ans ça sonne drôle à mes oreilles.

HELL: Parlant d'oreilles, celles de Sandy Koufax vous demanderont beaucoup de travail.

PAT: Vous avez raison! Je viens de trouver l'oeuvre de ma vie! Pour vous remercier, je vais vous dire qui m'a envoyé à vous!

HAYDE: Vu sa lucidité friable monsieur, est-ce bien recommandé?

HELL: Même s'il a les méninges triturées telles le plat de spaghetti d'un épileptique, entre pas de piste du tout ou une piste possiblement fausse, aussi bien prendre celle qui est possiblement fausse car elle est possiblement vrai, sauf si elle est fausse, ce qui demeure possible. Mais comme c'est possible que ce soit vrai et que dans l'autre cas c'est impossible que ce soit une piste qui nous apportera à la bonne personne, aussi bien prendre la plus grande possibilité. Vrai?

PAT: J'ai rien compris.

HELL: Dites nous tout, mon brave.

PAT: Tout, mon brave.

HELL: Non pas ça, qui vous a envoyé à nous?

PAT: Ah. Il s'agit bien sûr de Jacques Émeraude, le célèbre gangster de Carmine Street.

HELL: Eh bien prenons le taxi, en route, et merci mon brave. Que la cire soit avec vous!


-- Plus tard, dans le taxi --

GIGI: *Elles sont bien, ces avenues New Yorkaises à sens unique*

HELL: Tu as raison ma brave Gigi. Ça rend le traffic beaucoup plus fluide. Regarde, il n'y a pas une voiture en vue!

HAYDE: Même si nous sommes sur la modeste Bleeker Street, ne trouvez vous pas ça étrange monsieur?

HELL: Plaît-il?

HAYDE: New York contient tout de même environ 7 800 000 fiers individus. C'est curieux de ne voir aucune voiture, ne serait-ce que d'autres taxis jaunes comme celui ci qui n'ont soit, dit en passant, rien de la qualité des célèbres taxis londoniens, monsieur.

HELL: Hayde, votre patriotisme exacerbé me fascinera toujours. Votre foi en l'Union Jack est touchante.

HAYDE: Merci monsieur. Mais si je puis me permettre, quelles sont ces deux lumières blanches à l'avant qui arrivent à toute vitesse en grossissant sous un rugissement assourdissant de moteur?

HELL: C'est une voiture qui veut de toute évidence nous percuter en pleine face, pourquoi?

07 août 2008

Les Étoiles Mystérieuses (chapitre 3)

HAYDE: Ceux-ci Monsieur.

(il pointe vers 3 parachutes très en évidence)

HELL: Ah bin oui... cette idée de faire des parachutes bleu ciel... ça se confond avec le ciel dehors en en plus, ça m'empêche de les voir vu mon daltonisme avancé.

GIGI: *C'est des parachutes de camouflage anti-Hell, hi hi hi!*

HELL: Suffit Gigi, tu étais moins insupportable quand tu rêvais de Ringo!

GIGI: * Aaaaaaaaahhhhhhhhhhhhh Ringo! Il est tellement mignon quand il fait semblant d'être abruti!*

HELL: Gigi, il ne fait pas semblant, il est simplement retardé à cause de nombreuses maladies qu'il a contractée sur les docks de Liverpool pendant son enfance. Sur ce, allons-y, Piotr ne tournera pas longtemps au-dessus de l'aéroport.

HAYDE: Allons-y Monsieur.

Ils se lancèrent donc dans le ciel bleu de Montréal pour atterrir quelques instants plus tard dans un champ à proximité de l'aéroport. Le temps de replier les parachutes et les rentrer dans leur sac (qui sait, ça peut servir), nos 3 héros partirent vers l'aéroport. Chemin faisant, ils croisèrent une chèvre et peu de temps après Monsieur Séguin (qu'ils saluèrent) mais tout cela n'a aucun lien avec cette histoire. *2*

Arrivés à l'aéroport...

HELL: Dites-donc Hayde, avez-vous les billets pour New York?

HAYDE: Ils sont dans votre porte-feuille, Monsieur.

HELL: Où est ce porte-feuille... enfer et damnation, j'ai dû le laisser dans l'avion de Piotr! Qu'importe, nous en achèterons d'autres et nous swingnerons le bill aux Beatles. Hayde, passez-moi mon porte-feuille!

HAYDE: Le voici Monsieur.

HELL: Mais n'était-il pas dans l'avion de Piotr?

HAYDE: Non Monsieur, vous avez sauté trop vite aux conclusions. Qui plus est, nous n'avons pas encore de billets puisque nous avons reçu l'appel des Beatles hier soir et par conséquent, nous n'avons pas pu nous en procurer.

HELL: Vous avez raison Hayde. Il faudra un jour que j'apprenne à tempérer mes fantastiques talents de déduction. Quel est donc le prochain avion à partir pour New York qu'on le prenne?

HAYDE: Il s'agit du vol 3867 de US Airways, Monsieur.

HELL: Vite, au comptoir de US Airways!

Après quelques tergiversations pour pouvoir amener Gigi avec eux dans la cabine plutôt que de la mettre dans une cage en sangsue dans la soute à bagages, Jack, Hayde, Gigi et toute une ribambelle d'inconnus en mal de vivre qui ne pouvaient se payer un voyage en France *3* embarquèrent dans le DC-8 direction New York. Après le décollage, un délicieux poulet synthétique dans son coulis de plastique accompagné de tites-pétates brunes leur fût servi en guise de dîner et, hormis le réacteur gauche qui a pris en feu alors que le droit ne tournait plus (Jack sorti éteindre le moteur gauche et parti le droit à la crinque et tout rentra dans l'ordre), le vol se déroula sans anicroches.

Arrivés à New York (après avoir passé les douanes, récupéré leurs bagages (en l'occurence les parachutes) et toutes autres formalités):

HAYDE: Savez-vous où trouver les Beatles Monsieur?

HELL: Non mais il suffit de demander à ce charmant garçon à l'air patibulaire.

HAYDE: Comment pouvez-vous dire qu'il a l'air patibulaire, Monsieur?

HELL: Observez Hayde. Holà garçon, comment-vous nommez-vous?

GARÇON: Pat Hibulair. Qu'est-ce tu veux?

HELL: Pourriez-vous nous indiquer où je peux trouver les Beatles?

PAT: Il suffit de suivre le jus de groupies... Ha ha ha! Sans blague, suivez-moi, je vais vous conduire.

HELL: C'est très aimable à vous. Nous vous suivons.

Un peu plus loin, au fond d'un minable 2e sous-sol aux allures de cachot humide et mal-famé sont attachés les 4 Beatles.

PAT: C'est ici qu'ils sont les Beatles... et vous allez rester avec, mouhahaha!

*2* Voir Le méchoui de Monsieur Séguin dans toute bonne circulaire de Provigo
*
3* Voir Paris et mourir

30 juin 2008

Les Étoiles Mystérieuses (chapitre 2)

HELL: Enfer et damnation! Qu'allons-nous faire?

GIGI: *Il est évident qu'attendre le printemps serait ma foi plutôt long. Et probablement fatidique à ce joli Ringo*

HELL: Gigi, retiens tes élans de groupie. Hayde, dans quel état est le skidoo?

HAYDE: Nous n'en avons pas, monsieur.

HELL: Enfer et damnation!

HAYDE: Surveillez votre langage, monsieur.

HELL: En effet, Hayde, en effet. Je dois me contrôler. Pense Jack, pense... ah je sais. Nous pourrions rester ici et inventer une machine à voyager dans le temps. Pas grave si l'échéancier passe, car nous n'aurions qu'à revenir dans le temps ensuite.

HAYDE: Si je puis me permettre monsieur, ça prendra du temps, et monsieur McCartney ne vous reconnaîtra pas quand vous irez à son aide. Ceci pourrait provoquer de désagréables quiproquos.

HELL: Vous avez raison. Il ne nous reste plus qu'un seul choix. Hayde, le téléphone.

HAYDE: Voilà monsieur.

HELL: Composez le numéro de mon jeune ami esquimau Piotr Szchuk.

HAYDE: Ils préfèrent l'appelation inuit à esquimau, monsieur.

GIGI: *Assez de sémantique Hayde, nous devons voler au secours de ce beau Ringo!*

HELL: Faites, Hayde.

HAYDE: Voilà, monsieur.

HELL: Piotr. C'est Jack. Nous avons besoin de toi tout de suite. Tu viens? Merci.

GIGI: *Qui est ce Piotr Szchuk?*

HELL: Sa mère est esquimau

HAYDE: Inuit, monsieur

HELL: et son père est estonien. C'est le pilote de brousse le plus célèbre de l'Abitibi. Il a fait partie pendant la guerre de l'Escouade des Maringouins Purulents. Cette escadre a rendu de fiers services dans la bataille des Iles Faroe. Son Sopwith Camel a terrorisé des légions entières de Luftwaffe.

HAYDE: Monsieur, il n'y avait plus de Sopwith Camel pendant la guerre.

HELL: Lui en avait un. Il préférait se battre à l'ancienne.

HAYDE: Et vous aviez dit tout à l'heure que c'était votre jeune ami Szchuk. Mais s'il a combattu pendant la guerre, il ne doit pas être si jeune, monsieur.

HELL: Que vous êtes contrariant ce soir Hayde. Il est jeune de coeur, voilà, tout.

HAYDE: Tout s'explique, monsieur.

HELL: En effet. Et vous Hayde, où étiez-vous pendant la guerre?

HAYDE: Je servais avec les forces du Marquis de Greenbellsworthydingle, monsieur.

HELL: Je vois. Ah, je crois entendre un bruit de moteur.

GIGI: *Il saura se poser dans cette tempête?*

HELL: Gigi, Szchuk s'est déjà posé en pleine tempête sur un glacier en pente au travers d'un troupeau de rennes en Laponie septentrionale sous le Soleil de minuit et ce, le jour de Noël alors qu'il avait une buche de Noël sur les genoux, un cadeau pour sa douce à la main et un petit verre dans le nez. Comparer à ça, notre banale météo abitibienne n'est qu'un vague mistral.

HAYDE: Ses péripéties me semblent follement intéressantes. Comment avez-vous connu cet intriguant pilote?

HELL: Lors d'une aventure précédente. Nous devions nous poser en catimini sur un lac... Toute une histoire *1*

HAYDE: J'aimerais l'entendre un jour, monsieur.

HELL: Possible, mais pas tout de suite. Notre avion nous attend.

GIGI: *Un Sopwith Camel?*

HELL: Mais non Gigi, le Camel est un monoplace. C'est un Bristol Beaufighter.

HAYDE: Monsieur, le Bristol Beaufighter est biplace.

HELL: Votre savoir sur l'aéronautique britannique est implacable, Hayde. Mais Szchuk a modifié le sien.

HAYDE: Je vois, monsieur.

HELL: En route.

-- Quelques heures plus tard, au-dessus de Montréal --

SZCHUK: Je vous laisse ici! Vous pourrez prendre un avion à Dorval vers New York.

HELL: Merci Piotr. Tu es un allié précieux.

SZCHUK: Allez, descendez.

HELL: Euh... tu ne préfères pas te poser d'abord?

SZCHUK: Si je pose cet avion à Dorval, ils vont le saisir... une vague histoire de surplus militaire, de désarmement. Tu sais comment sont les fonctionnaires, Jack. Allez, descendez, les Beatles vous attendent.

GIGI: *Où sont les parachutes?*

HELL: Parachutes... quels parachutes?

--------

*1* Voir Jack Hell et le Lac aux Crapets, disponible chez tout bon libraire.

31 mai 2008

Les Étoiles Mystérieuses (chapitre 1)

9 février 1964, Château de Mont-LaSarre (en Abitibi pour les incultes)

JACK HELL: Vite Hayde, amenez les crottes de fromage et la caisse de Dow, nous allons manquer les cérémonies de clôture des Jeux Olympiques d'Innsbruck.

MISTER HAYDE: Mais Monsieur, ce soir les Beatles sont au Ed Sullivan Show, ne devrions nous pas les regarder, j'ai entendu dire que c'est le phénomène de l'heure en Grande-Bretagne. Qui plus est, le Canada n'a que remporté 3 médailles aux Jeux Olympiques d'hiver cette année (1 de chaque métal) donc je crois que la cérémonie ne sera pas aussi intéressante que le Ed Sullivan Show, Monsieur.

HELL: Bon d'accord Hayde, ce que vous pouvez être rabat-joie quand vous voulez... Amenez quand même les crottes au fromage et la caisse de Dow que je passe au moins un semi-bon moment...

HAYDE: Bien Monsieur. Dois-je également en donner à Gigi, Monsieur?

HELL: Faites, Hayde, faites.

GIGI: *Par ici les bonnes calories nutritives... ah ça me rappelle St-Thomas-Didyme en 1963, quel été avions-nous eu... crunch crunch crunch, beurrrrrrrrrppppppppppp!!!*

HELL: Gigi, peux-tu manger silencieusement, j'essaie de faire semblant d'écouter la télé. Hayde, allumez le décodeur que l'on comprenne ce qu'ils disent... ils parlent en anglais et les lecteurs n'y pigent probablement rien (moi bien sûr je n'ai aucun problème puisque je suis fluant dans plus de 2 langues et dialectes, y compris le Français et le Chicoutimien, là là).

HAYDE: Voilà Monsieur.


(moment télévisuel historique même si on ne le sais pas encore à ce moment-là)



ED SULLIVAN: Et voici, les Beatles!

LES BEATLES:

♫ Oh oui, j'vais t'dire kekchose

Que j'veux que tu comprennes

Et quand, je te dis cette chose

Je veux t'pogner la... main! ♫


(qui a pensé que ça finirait par un mot commençant par gr et finissant par aine... ce que vous avez l'esprit mal tourné... faites plutôt vos devoirs et vos leçons et brossez-vous les dents bande de chenapans et que je ne vous y reprenne plus)


ED SULLIVAN (après les conneries d'usage): C'était les Beatles!

FOULE EN LIESSE: WAAAAAAAAAAAAAAAAAA................ John, je te veux!!!!!!!!! WAAAAAAAAAAAA................ Paul, marie-moi!!!!!!!!! WAAAAAAAAAAAAAAAAAAA......... George, récure-moi la gorge!!!!!!!!!! WAAAAAAAAAAAAAA........ Ringo, j'ai 16 ans, je suis belle et je suis à toi!!!!!!!!!

(les Beatles sortent de scène)

JOHN: Tout un show les amis! J'ai fait du lip sync le 3/4 du temps et personne ne s'en est rendu compte.

PAUL: Non, ils étaient juste heureux de ne pas entendre ta voix. Une chance que je t'aide à écrire tes tounes, ça les rend plus joyeuses. À t'écouter faudrait parler de paix et de ton âme torturée tout le temps.

JOHN: Ah, ta yeule Paul! J'écris la moitié de ton stuff quétaine extra-guimauve trempée dans le sirop de sucre à la crème faque écrase.

GEORGE: On se calme les amis.

PAUL: Je faisais juste le taquiner. C'est pas comme si je menaçais de quitter le groupe pour faire un album solo.

RINGO: Regardez-moi faire une face loufoque.

JOHN: Ah Ringo, j'aime ça quand tu fais cette face-là.

PAUL: Moi aussi, ça me réconcilie avec la vie et avec John.

(à ce moment un petit garçon âgé de 5 ans plus ou moins quelques minutes s'approche de Ringo et lui tend un papier)

RINGO: Tu veux un autographe, petit? Quel est ton nom?

PETIT: Je m'appelle Val Kilmer, monsieur, et je veux faire Simon Templar dans un film d'un ennui mortel quand je serai grand. Mais avant, je dois vous donner ce papier si jeu veux que le monsieur avec un imperméable et un chapeau qui cache son visage me donne des outils en chocolat et des framboises en jujube. Salut!

(il donne le papier à Ringo et s'en va sans aucun scrupule)

RINGO: Hé les mecs, écoutez ça:

"Chers George, John, Paul et Ringo,
j'ai bien aimé votre prestation ce soir au Ed Sullivan Show.
C'est seulement dommage que ce soit probablement votre dernière prestation.
Si vous ne me versez pas mille millions de mille livres sterling, je devrai vous tuer les uns après les autres (ou tous ensemble selon mon humeur du moment) puis exposer tous vos petits secrets dans un livre qui se vendra à prix d'or.

Amenez-moi l'argent en petite coupure où vous savez.

Ça vous apprendra à avoir profité de moi au moment où j'étais le plus vulnérable puis de m'avoir oublié comme un vieille chaussette!

- Le 5e Beatles mais pas Pete Best (ni Stu Sutcliffe vu que y'é mort)"

JOHN: Nom d'une cocotte-minute! Qu'allons-nous faire?

PAUL: J'ai entendu dire qu'il y avait un fameux détective privé-aventurier quelque part dans la lointaine contrée du Canada. Appelons-le!


(retour au Château de Mont-LaSarre)

TÉLÉPHONE: Drelin drelin.

HAYDE: Bonsoir, à qui ai-je l'honneur, Monsieur.

PAUL: Paul McCartney des Beatles. Pourrais-je parler à un certain Jack Hell?

GIGI (qui écoute au téléphone même si c'est vraiment impoli): *Paul McCartney!!! Avoir des cordes vocales, je crois que je crierais comme une groupie hystérique!*

HAYDE: C'est pour vous, Monsieur. C'est Monsieur McCartney des Beatles.

HELL: Oui allô... oui, j'ai bien vu votre prestation. Très bonne d'ailleurs, je n'ai presque pas dormi pendant... Quoi, des menaces à votre endroit! Vous me donnez carte blanche pour retrouver celui qui vous fait chanter... Vous rejoindre à votre hôtel... J'arrive tout de suite. Hayde, nous avons des Beatles à aller sauver et un pas fin à retrouver. Vite, nous devons partir pour New York.

HAYDE: Mais la voiture a 2 pneus de crevés, le moteur est à moitié démonté, la batterie est à terre, nous n'avons plus de traction aid et il y a une immense tempête de neige dehors, Monsieur.

HELL: Enfer et damnation! Qu'allons-nous faire?

04 mai 2008

Les Étoiles Mystérieuses (ze preview)

9 février 1964, New York, New York.

Les Beatles font un malheur au Ed Sullivan Show. Devant 73 millions de fans, Ringo, George, John et Paul jouent I Want to Hold Your Hand. Le paysage de la musique ne sera plus jamais le même. Au grand déplaisir de certains... car la prochaine aventure de Jack Hell soulèvera un pan tenu secret de cette histoire. À leur sortie de scène, un mystérieux inconnu donne une lettre à Ringo. Cette lettre signée "le cinquième Beatle, mais pas Pete Best" est un tissu de menaces à l'endroit des Fab Four.

Qui a écrit ce message? Qui peut en vouloir aux gentils Beatles qui sont encore bien propres et fins et qui n'ont pas encore écrit leurs tounes de gourous hindous? Qui est le mystérieux cinquième Beatle? Et qu'est-ce qu'un jeune garçon de 5 ans nommé Val Kilmer promis à un brillant avenir comme interprète de Batman a à voir là-dedans?

Retrouvez Jack Hell, Mister Hayde et Gigi, leur sangsue sensuelle, pour tout élucider dans: Les Étoiles Mystérieuses.



(image par MonsieurM, en hommage à Hergé et aux Beatles, sans vouloir briser aucun copyright ou offenser personne, au contraire, on a un immense respect pour leur oeuvre.)

03 mai 2008

L'Affaire PFK (chapitre 10 et accessoirement dernier)

HELL: (en dégainant son fidèle Ludger) Sale cabot!

BRETT: Non!!!!!! Tu as tué Cookie!!!!!!! Tu va me le payer Jack!

HAYDE: Pas tant que je pourrais l'en empêcher, monsieur.

Hayde offre donc à l'infâme Brett Hell un bonne paire de baffes ainsi qu'une de ses savates javanaises, célèbres dans tout le Notthinghamshire. Ce dernier se tort évidemment de douleur et nos héros prennent la fuite sans plus attendre (après tout, ça fait 3 épisodes qu'ils essaient de s'enfuir, il est temps qu'ils réussissent).

HELL: Enfin débarassé de mon embarrassant frérôt! Vite Hayde, alertons les médias afin que ce complot diabolique soit mis à jour.

HAYDE: C'est une bonne idée, monsieur. Or, où allons-nous trouver un journaliste crédible à Ayer's Cliff, monsieur.

HELL: C'est vrai... il faudrait créer un évènement quelconque pour attirer le gratin journalistique. Ah je l'ai, faisons passer le mot que la Sainte-Vierge est apparu à 3 bergers de ce pittoresque village!

HAYDE: Ça a déjà été fait à Fatima, monsieur.

HELL: Alors organisons un concert-bénéfice avec Sting et Bono pour venir en aide aux Africains.

HAYDE: Sting n'a que 12 ans et Bono, 3 ans et, qui plus est, les 2 sont absolument inconnus, monsieur. (Hayde a une connaissance tellement vaste qu'il connait l'histoire des gens futurement célèbres. Hell lui ne dit que des noms au hasard en espérant que ça se peuvent, puisse, peut... enfin que c'est possible)

HELL: Alors il faudrait un évènement inusité... mais lequel...

À ce moment, sorti de nulle part (probablement du Zoo de Granby) un pingouin surgit à une vitesse normale pour un pingouin moyen.

PINGOUIN: Pak, pak, pak, pak, pak, parc aquatique!

HAYDE: Voilà qui est inusité, monsieur. Oh, regardez dans les branchages monsieur. Un journaliste, monsieur.

JOURNALISTE, MONSIEUR... non juste JOURNALISTE: Oh bin, oh bin! Un pingouin qui parle! Ça ferait toute une publicité, foi d'Yvan Lafouine (ça c'est mon nom), journaliste à La Tribune.

HELL: Monsieur Lafouine, nous avons un scoop pour vous. Nous avons trouvé le meurtrier du Colonel Sanders! Il s'agit de nul autre que Brett Hell, mon frère jumeau et ex-ministre meurtrier de bûcherons sous Duplessis.

LAFOUINE: Racontez-moi tout en détail (ce que Jack Hell, Mr Hayde et bien sûr Gigi firent avec joie et empressement). Wow, avec ça, on tue la une! (et à moi le gros cash sale, la gloire, la fortune et les pucelles de 25 ans rouquines)

(le lendemain, alors que Jack Hell et Mr Hayde lisent le journal)

LA TRIBUNE (1er décembre 1963)


DERNIÈRE HEURE: BRETT HELL ACHÈTE LA TRIBUNE

En effet, hier le journal La Tribune a été acheté par Brett Hell, ex-grand ministre et principal conseiller de Maurice Duplessis. Monsieur Hell a l'intention de faire de La Tribune un grand journal et il s'est allié avec plusieurs magnats des médias pour y parvenir. Cette transaction ne vise absolument pas à cacher de scandale et n'est absolument pas lié au congédiement d'Yvan Lafouine, notre journaliste affectés aux faits divers dans la région d'Ayer's Cliff ouest. Et en passant, le Colonel Sanders a été tué par le Professeur Plum avec le wrench dans le living room et ce purement gratuitement, de même, pour aucune raison et surtout pas pour le faire taire parce qu'il en savait trop.



HELL: Ah le traitre! Il a acheté La Tribune et s'est fait de puissants alliés dans les médias. Nous ne pourrons jamais révéler ses sombres desseins pour l'instant, personne ne nous croirais.

HAYDE: Nous le coincerons bien dans une prochaine aventure, monsieur. Sur ce, où est donc la maison de Madame Bignipples... monsieur...

08 mars 2008

L'Affaire PFK (chapitre 9)

HELL: Mais... mais qui êtes vous.

ANATOLI KARABINE: Je suis Anatoli Karabine.

HAYDE: Le frère d'Anna Karabine?

ANATOLI: Non. Son père.

HELL: Et que nous voulez-vous? C'est pas que je veux être désagréable, mais l'usine va comme exploser dans les plus brefs délais.

ANATOLI: Tant mieux. Ce ne sera pas une grosse perte. Mais je dois récupérer quelque chose.

HELL: Et quoi donc?

ANATOLI: Aviez-vous que ma fille portait un pendentif?

HELL: Maintenant que vous le dites...

HAYDE: Et vous avez arrêté Monsieur Hell, Gigi et moi-même pour vous aider à récupérer ce bijou?

ANATOLI: Ce bijou a un double fond. Et dans la partie secrète de cache la clé secrète du placard à balais du cosmodrôme de Baikounour au Kazakhstan.

HELL: Vous ne pouvez pas simplement vous acheter un autre balai?

ANATOLI: Non non vous ne comprenez pas. Dans ce placard à balais, il y a une moppe a double fond.

HELL: Laissez-moi deviner. Elle contient une clé.

ANATOLI: Si. Celle du cabanon. Et dans ce cabanon, il y a une tondeuse à gazon.

HELL: À double-fond... si c'est pas le principe de la poupée russe ça...

GIGI: *Poupée russe... ça ferait un excellent nom de téléroman ça*

ANATOLI: Vous êtes très fort monsieur Hell. Cette tondeuse contient effectivement une clé qui ouvre... je ne peux pas vous le dire. C'est top-secret.

HELL: C'est pas grave. De façon ça ne peut être qu'une chose.

ANATOLI: Quoi donc?

HELL: La clé de la Lada du directeur du site de lancement.

ANATOLI: Vous êtes très fort monsieur Hell. Comment avez-vous deviné?

HELL: C'est très simple. Parce que vous êtes en train de me raconter un cordial mensonge, et que vous allez acquiescer à tout ce que je dis?

ANATOLI: Comment?

HELL: Anna ne portait pas de pendentif. Gigi qui a plongé dans les cuves et qui a vu son cadavre, tout magnifique qu'il soit, vient de me le confirmer en me le sussurant à l'oreille.

ANATOLI: Il... il a été enlevé par ses ravisseurs, voilà tout.

HELL: Non. Elle n'en avait pas. Vous mentez, monsieur Karabine. Si vous êtes réellement monsieur Karabine... moi, je crois que vous êtes un sinistre sbire comédien à l'emploi de mon frère Brett dont le but est de nous retarder le plus longtemps possible dans les sordide but de nous faire périre en ces murs.

HAYDE: Félicitation monsieur?

HELL: Pour avoir démasqué le complot?

HAYDE: Non monsieur. Pour avoir utilisé les mots sordide et sbire dans la même discussion. Voilà des mots qui sont si souvent négligés par la jeunesse moderne. Il ne manquerait qu'une utilisation du subjonctif plus que parfait et votre maîtrise de la langue sera parfaite.

HELL: J'y veillerai, Hayde. En attendant, neutralisez ce triste individu.

HAYDE: Avec plaisir. Haaayyyyyya, monsieur!

Et d'un brillant coup de savate, il neutralisa cet homme qui se faisait passer pour un russe.

GIGI: *Puis-je suggérer que nous partions maintenant? La foire de Dayton n'est peut-être pas terminée, peut-être pourrons nous voir la fin du discours de ce jeune politicien d'avenir, George H. Bush*

Et c'est à ce moment qu'un grondement menaçant se fit entendre...

16 février 2008

L'Affaire PFK (chapitre 8)

HAYDE: Mais comment arriver à un plan sans failles pour détruire une usine de gras de bûcherons avec ces objets tous aussi inutiles qu'incongrus Monsieur?

HELL: Comme vous êtes plein de pessimisme Hayde. Ne savez vous donc pas qu'en tant que fin limier aventurier sex-symbol je peux me sortir de n'importe quelle situation avec ce que je trouve sous la main?

HAYDE: L'idée ne m'avait jamais traversé l'esprit Monsieur.

HELL: Peu importe, faisons vite avant que les sbires de Brett ne nous rattrapent malgré mes talents de camouflage et vos solides savates. Donc quoi faire avec une gomme Bazooka Joe (la préférée des tout-petits et des dentistes sans scrupules), un peigne à moustache, un grenouille qui fait couic-couic lorsqu'on la squeeze et un poulet en plastique? Dites-moi Hayde, votre neveu Duncan ne travaille-t-il pas pour Bazooka Joe?

HAYDE: En effet Monsieur. Il est responsable d'ajouter la nitroglycérine dans cette friandise afin de faire exploser dans la bouche et donner aux adorables bambins un sourire resplendissant de gencives, sourire que l'on attribue d'ailleurs à tort à la savoureuse bande dessinée Monsieur. Bien sûr, il n'y a pas une si grande quantité de nitroglycérine dans chaque dragée mais je crois que ce serait suffisant pour partir une réaction en chaine dans les cuves de gras de bûcherons si nous pouvions trouver une quelconque source d'ignition, Monsieur.

HELL: Gigi, si l'on te camoufle dans la grenouille qui fait couic-couic si on la squeeze, penses-tu pouvoir aller percer un trou dans chaque cuve afin de s'assurer que le gras de bûcherons se déverse lentement mais surement dans l'usine?

GIGI: *C'est comme si c'était fait patron! Enfin de l'action! Kowabunga!*


Gigi enfile la grenouille qui fait couic-couic si on la squeeze et se met à l'action. Une fois que toutes les cuves ont été percées, elle retourne rejoindre Jack Hell et Mr Hayde qui entretemps avait trouvé 2 bouttes de scotch tape qui trainaient par terre (ces usines de gras de bûcherons sont si mal tenues).


HAYDE: Maintenant que du gras de bûcherons se répend lentement mais surement, quelle est la suite de votre plan, Monsieur?

HELL: Mâchez légèrement cette gomme afin de la rendre collante sans en enlever la teneur en nitroglycérine. Durant ce temps, je vais fabriquer un gazou avec le papier d'emballage et la savoureuse bande dessinée que je vais coller au peigne à moustache avec les 2 bouttes de scotch tape.

HAYDE: Voilà, Monsieur.

HELL: Collez la gomme au poulet en plastique et garnottez le dans la flaque de gras de bûcherons.

HAYDE: C'est fait, Monsieur... mais je ne vois pas en quoi cela nous avance Monsieur?

HELL: Comme la nitroglycérine est instable aux ultrasons, je vais en produire avec ce gazou de fabrication artisanale et ainsi la gomme explosera, le feu se propagera dans le gras de bûcherons, l'usine sera détruite, mon frère sera en beau joual vert et mon honneur ainsi que ma douce Anna que je n'ai même pas pu embrasser seront vengés.

Sur ce, Jack Hell se met à fredonner l'hymne à la joie en ultrasons avec son gazou ce qui fait exploser la nitroglycérine, propager le feu dans le gras de bûcherons, détruire l'usine, mettre Brett Hell en beau joual vert et venger l'honneur de Jack Hell ainsi que la mystérieuse mais non moins délicieuse Anna Karabine.

S'ensuit une course folle.

HELL: Voilà la sortie de l'usine. Vite Hayde, fonçons en espérant que la porte ne soit pas barrée.

HAYDE: Au pire, j'ai subtilisé les clés à un de ses affreux malandrins, Monsieur.

VOIX RUSSE QUI N'EST PAS CELLE D'ANNA KARABINE, NI D'ANNA KARABINE 2, NI DE SON CLÔNE, NI DE SA JUMELLE, JUSTE UNE VOIX RUSSE: Pas si vite Jack Hell...

08 janvier 2008

L'Affaire PFK (chapitre 7)

HAYDE: Euh, monsieur

HELL: Oui Hayde?

HAYDE: Si je puis me permettre monsieur, on dirait que ça fait des mois qu'on a pas bougé.

HELL: Réellement, Hayde?

HAYDE: Si, monsieur. Regardez, ils sont même en train d'enlever les décorations de Noël.

HELL: Ciel, c'est pourtant vrai. Alors que quand nous sommes arrivés, il y avait des citrouilles. Que s'est-il passé?

GIGI: *Je crois que c'est un vortex temporel*

HELL: Tu veux dire Gigi que nous aurions voyagé de le temps?

ANNA KARABINE: À qui parlez-vous Jack?

HELL: Taisez-vous, je parle à Gigi.

GIGI: *En fait non, nous n'avons pas voyagé dans le temps, je veux plutôt dire que le temps a figé pour passer à une vitesse différente selon la perception de l'observateur*

HELL: Je n'y comprends rien, mais j'ignorais que tu étais si instruite en physique quantique.

GIGI: *Je suis quand même diplômée de l'ETS, l'École de Technologie des Sangsues.*

HAYDE: Euh, monsieur, nos poursuivants.

HELL: En effet, je les néglige. Fuyons.


S'en suivit une course folle dans les catacombes glauques et autres corridors sinistres du repère de Brett Hell. À plusieurs reprises ils passèrent près d'être pris, mais les talents de maître du camouflage de Jack combinés aux talents de savate de Hayde permirent à nos héros de fuir le danger.

Ils se retrouvèrent ainsi dans une zone plus industrielle de la base, sur des passerelles au-dessus des cuves où l'infâme gras de bucheron était mis à bouillir.


HELL: Mais... où est Anna Karabine?

GIGI: *Tiens donc, elle est disparue. Pourtant elle fuyait à nos côtés*

HAYDE: Monsieur, regardez.

On vit au détour du corridor Karabine avancer d'un pas mécanique, digne d'une zombie russe. De sa bouche coulait un filet de bave d'une teinte bleutée qui ne laissait guère d'illusions.

HELL: Enfer et damnation! Ils l'ont eue et ils l'ont plongée dans un bain d'algues bleues! La pauvre... elle a perdu la raison.

KARABINE: Turlututu! Je suis la Reine Victoria!

Et sur ce, Karabine plongea dans une cuve de gras de bucheron.

HELL: C'est horrible.

HAYDE: Effectivement monsieur. Quel odieux mensonge, elle n'est pas la reine Victoria. Saviez-vous que mon aïeul Chester Hayde a été domestique au Palais de Buckingham à cette glorieuse époque?

HELL: Que voilà une fascinante anecdote. Mais j'ai deux morts à venger: Anna et mon honneur. Détruisons cet infâme endroit!

GIGI: *Mais comment?*

HELL: Je suppose que personne n'a songé à apporter de la dynamite?

HAYDE: Hélas, non, monsieur. J'ai toutefois de la gomme bazooka joe, un peigne à moustache, une grenouille qui fait kouikouik si on la squeeze, et un poulet en caoutchouc.

HELL: Je suis sûr qu'on peut se servir de ces objets pour arriver à un plan sans failles!