28 septembre 2008

Les Étoiles Mystérieuses (chapitre 4)

PAT: C'est ici qu'ils sont les Beatles... et vous allez rester avec, mouhahaha!

HELL: Certes, ce sont les Beatles. Ou un redoutable fac-similé. Ces statues de cire sont des reconstitutions fort bien conçues des Beatles, mais je vois difficilement l'utilité de nous faire rester avec elles.

PAT: Oui mais je veux que quelqu'un surveille mes statues bon! Tout d'un coup qu'elles voudraient se sauver?

HAYDE: Si je puis me permettre monsieur, je crois que ce Hibulair a un grelot un peu desserré dans l'encéphale.

HELL: Je le crois aussi, Hayde. Mais ma vieille mère m'a toujours dit d'être gentil avec les mous de la gibelotte.

HAYDE: Votre mère avait des expressions savoureuses, monsieur.

HELL: Oui, et elle faisait un excellent poudding chomeur qui était très savoureux lui aussi. Ça commençait avec trois poches de cassonade et...

PAT: Dites, vous voulez vous préoccuper de moi?

HELL: Pas vraiment.

GIGI: *D'ailleurs on ne parle pas de moi depuis le début de cette conversation et je n'en fais pas toute une histoire*

HELL: Tout à fait vrai, Gigi. Tu est une sangsue exemplaire.

GIGI: *Merci, merci. Si seulement on pouvait retrouver ce beau Ringo maintenant*

HELL: Tu es exemplaire, mais tu es une groupie finie aussi... Mais tu as raison, nous devons retrouver les Beatles.

HAYDE: En effet monsieur.

PAT: Et moi?

HELL: Eh bien... je crois que vous pouvez faire une fascinante carrière comme sculpteur de cire. Il y a beaucoup d'argent à faire dans ce domaine. Vous pourriez par exemple recréer la scène finale de la World Series entre les New York Yankees et les Los Angeles Dodgers.

PAT: Los Angeles Dodgers, même après 5 ans ça sonne drôle à mes oreilles.

HELL: Parlant d'oreilles, celles de Sandy Koufax vous demanderont beaucoup de travail.

PAT: Vous avez raison! Je viens de trouver l'oeuvre de ma vie! Pour vous remercier, je vais vous dire qui m'a envoyé à vous!

HAYDE: Vu sa lucidité friable monsieur, est-ce bien recommandé?

HELL: Même s'il a les méninges triturées telles le plat de spaghetti d'un épileptique, entre pas de piste du tout ou une piste possiblement fausse, aussi bien prendre celle qui est possiblement fausse car elle est possiblement vrai, sauf si elle est fausse, ce qui demeure possible. Mais comme c'est possible que ce soit vrai et que dans l'autre cas c'est impossible que ce soit une piste qui nous apportera à la bonne personne, aussi bien prendre la plus grande possibilité. Vrai?

PAT: J'ai rien compris.

HELL: Dites nous tout, mon brave.

PAT: Tout, mon brave.

HELL: Non pas ça, qui vous a envoyé à nous?

PAT: Ah. Il s'agit bien sûr de Jacques Émeraude, le célèbre gangster de Carmine Street.

HELL: Eh bien prenons le taxi, en route, et merci mon brave. Que la cire soit avec vous!


-- Plus tard, dans le taxi --

GIGI: *Elles sont bien, ces avenues New Yorkaises à sens unique*

HELL: Tu as raison ma brave Gigi. Ça rend le traffic beaucoup plus fluide. Regarde, il n'y a pas une voiture en vue!

HAYDE: Même si nous sommes sur la modeste Bleeker Street, ne trouvez vous pas ça étrange monsieur?

HELL: Plaît-il?

HAYDE: New York contient tout de même environ 7 800 000 fiers individus. C'est curieux de ne voir aucune voiture, ne serait-ce que d'autres taxis jaunes comme celui ci qui n'ont soit, dit en passant, rien de la qualité des célèbres taxis londoniens, monsieur.

HELL: Hayde, votre patriotisme exacerbé me fascinera toujours. Votre foi en l'Union Jack est touchante.

HAYDE: Merci monsieur. Mais si je puis me permettre, quelles sont ces deux lumières blanches à l'avant qui arrivent à toute vitesse en grossissant sous un rugissement assourdissant de moteur?

HELL: C'est une voiture qui veut de toute évidence nous percuter en pleine face, pourquoi?