15 novembre 2008

Les Étoiles Mystérieuses (chapitre 5)

HELL: C'est une voiture qui veut de toute évidence nous percuter en pleine face, pourquoi?

HAYDE: Ne serait-il pas sage de demander au chauffeur d'éviter cette voiture, Monsieur?

HELL: Si mais celui-ci vient justement de sauter hors du taxi.

GIGI: *Nous sommes perdus!!!*

HELL: Mais non Gigi, nous sommes sur Bleeker Street. Regarde, Simon and Garfunkel sont justement en train d'écrire une chanson sur cette paisible avenue où nous allons mourir si nous n'évitons pas tout de suite cette voiture qui ma foi, est rendu à une distance dangereuse de nous maintenant.

HAYDE: Trop tard Monsieur, nous voilà percuté.

Un bang sonore précédé d'un crissement de pneus en mi majeur et suivi d'une symphonie de tôle froissée se fit alors entendre.

HELL: Ouch! Ça fait mal!

HAYDE: Êtes-vous correct, Monsieur?

HELL: Mais oui Hayde, juste quelques contusions. Et vous? Et Gigi?

HAYDE: Moi ça va Monsieur.

GIGI: *Encore, encore!*

HELL: Bon puisque nous sommes tous inexpliablement sains et saufs, allons voir les occupants de l'autre voiture.

En inspectant la voiture, nos 3 héros découvrent avec stupeur l'identité de ses occupants.

HAYDE: Ciel Monsieur, mais ce sont... ce sont...

GIGI: *Les Beatles!!!!!!! Wouhaaaaaaaaaaaaa!!!!!!!*

*JOHN: C'est qui cette hystérique? Décolle! T'es pire qu'une sangsue!

*GEORGES: Euh... c'est une sangsue... littéralement...

HAYDE: Bravo Georges, quel sens de l'observation. Ceci dit, quel curieux hasard de vous trouver ici.

*PAUL: De quoi tu parles mec? On est supposé se connaitre?

HAYDE: Mais c'est vous qui nous avez contacté suite à des menaces de morts. Je veux bien croire qu'on ne s'est jamais rencontré mais vous avez sûrement une idée de qui je suis puisque vous m'avez dérangé dans mon château de Mont-LaSarre.

*RINGO: Je crois que vous nous confondez avec quelqu'un d'autre. Nous on se sauvait d'une trallée de groupies hystériques dans cette rutilante Mustang pas encore disponible au grand public. Un certain Monsieur Pierre-Précieuse-Verte nous a dit que Bleeker Street serait vide aujourd'hui et voilà qu'on vous percute! Qu'est-ce vous vous faisiez ici?

HELL: Mais nous on vous recherchait. Il semble que Jacques Émeraude cherche à vous assassiner.

*JOHN: Bien que New York semble être une jolie ville pour mourir, je ne vois pas pourquoi on voudrait nous tuer. Nous ne sommes que les doublures des Beatles. Vous n'avez pas remarqué l'astérisque avant nos prénoms?

HAYDE: Me voilà légèrement confus, Monsieur.

HELL: C'est vrai que ça a été une dure journée-nuit. Parti de même, nous allons devoir travailler 8 jours par semaine pour retrouver les Beatles! Et où allons-nous les trouver?

*PAUL: Je vous dirais bien que vous pouvez conduire ma voiture mais elle est légèrement bousillée. Tout cela ne serait jamais arrivé si j'étais devenu un auteur de romans de poche (et non pas un auteur de romans poches, bandes de petits trublions). Selon moi, ils sont sweet fuck all nowhere, man.

*GEORGES: Peut-être que Michelle Mabelle pourrait les renseigner. Elle se tient généralement au Norwegian Wood sur Columbus Avenue.

HELL: Merci, nous allons aller la voir. Il ne suffit que de trouver un moyen de locomotion.

*RINGO: J'ai quelques billets pour voyager en autobus. Prenez-les.

HELL: Merci à vous. Est-ce que vous venez avec nous. Nous pourrions y aller tous ensemble voir cette Michelle Mabelle?

*JOHN: Non, nos visages sont trop connus. Peut-être que si nous retournions en URSS personne nous connaitrait mais ici, aucune chance.

HAYDE: Alors bonjour et adieu, Monsieur, Monsieur, Monsieur et Monsieur. Allons-y donc Monsieur.

HELL: En effet Hayde, allons-y!

GIGI: *En plus, ils ne ressemblent même pas tant que ça aux Beatles! Le vrai Ringo est beaucoup plus beau et il ne pointe pas un AK-47 sur nous.*

*RINGO: Bien observé Gigi! Maintenant vous allez mourir!

HELL: Zut, et moi qui avait cru à toute cette mise en scène.

Soudainement quelques sifflements étouffés se firent entendre et les faux Beatles s'écroulent inexorablement sans vie.

HAYDE: Mais qui nous a donc sauvé la vie ainsi, Monsieur?