HAYDE: Mais qui nous a donc sauvé la vie ainsi, Monsieur?
HELL: Je l'ignore Hayde... je ne vois personne, mais je suis bien heureux du résultat quand même.
GIGI: *Oui... le bonheur est un fusil chaud*
HAYDE: Oh! regardez là-haut sur le toit! Quelqu'un qui s'enfuit, monsieur!
HELL: S'il s'enfuit, c'est qu'il ne désire pas rester ici! Taïaut! À l'assaut!
Une folle calvacade vers les toits commença, ce qui n'empêcha pas la conversation érudite de continuer.
HAYDE: Taïaut, monsieur?
HELL: Mais si. J'aurais pu aussi dire tichodrome, mais ça n'aurait pas eu le même effet, ce nom d'oiseau. Même si ce n'est pas un oiseau noir.
HAYDE: Certes monsieur, mais j'ignorais que vous connaissiez les expressions de la chasse au daim.
HELL: Vous plaisantez, Hayde? Mon arrière grand oncle Mart Hell était le plus grand chasseur de daim à l'est de Crookston, Minnesota.
HAYDE: Tout près de Thief River Falls, n'est-ce pas, monsieur?
HELL: Exactement, Hayde. Votre connaissance de la géographie américaine demeure spectaculaire, d'Anchorage à Key West. On voit que vous avez voyagé ici, là-bas et partout.
HAYDE: Oui monsieur, y compris à Kansas City.
GIGI: *Hey hey hey hey*
HELL: Que dis-tu Gigi?
GIGI: *Nous avons perdu notre cible de vue*
HAYDE: Demandons à ce groupe de vendeurs itinérants monsieur
HELL: D'accord.
VENDEUSE: Tarte au miel! Demandez mes tartes au miel sauvage!
HELL: Eh, toi, qui est-tu?
MARTHA: Mon nom est Martha!
HELL: Martha ma chère, as-tu vu passer un fuyard?
MARTHA: Non, mais j'ai des tartes au miel! Demandez mes tartes au miel sauvage!
HAYDE: Rien à tirer d'elle, monsieur. Tout comme de cette charmante Rita au kiosque voisin qui vend plein de bibelots inutiles comme des oignons de verre, ou des marteaux Maxwell en argent.
HELL: Allons voir ce garçon de pet-shop
GIGI: *Dans le sens de?*
HELL: Non non, il tient vraiment un pet-shop. Regarde, il a un singe pour l'aider, et surtout, il vend un joli chaton.
VENDEUR: Eh, laissez mon chaton seul!
HELL: Quel est votre nom?
MOUTARDE: Monsieur Moutarde.
GIGI: *vu son sale caractère, on devrait le nommer vil monsieur Moutarde*
HELL: *utilisons l'approche subtile* Vous avez des oiseaux?
MOUTARDE: Oui, celui-ci.
HELL: Et votre oiseau peut chanter?
MOUTARDE: Bien sûr. Tout comme ce raton laveur à la voix rauque.
HELL: Un raton roccailleux, j'aime l'idée.
MOUTARDE: J'ai aussi trois chats cool et des cochonnets. Mais faites-vite, je dois partir sous peu, je dois enterrer un pony qui est décédé. Et si vous cherchez votre fuyard, il est là-bas, dans l'entrée du métro.
HELL: C'est pourtant vrai. Mais pourquoi nous aider vous, et pas les autres vendeurs?
MOUTARDE: Parce qu'ici, tout le monde a de quoi à cacher à part moi et mon singe.
HELL: Merci. On vous revaudra ça un jour. En avant Hayde, avec prudence.
HAYDE: Cette chère prudence, monsieur.
HELL: Eh, vous! Vous n'arriverez pas à fuir! Sortez doucement.
Confondu par le ton déterminé de Jack Hell, l'individu en question sortit de l'entrée du métro.
HELL: Qui êtes vous, et pourquoi avez-vous descendu les faux Beatles qui nous menaçaient?
INDIVIDU APPRÉHENDÉ: Je suis le morse!